Get out of my chair !
J'ai vu Twelve Monkeys, et j'étais vraiment motivée (pour vous dire : j'ai même refusé de rererevoir Zodiac pour voir un nouveau film, donc le truc de oufzor quoi). J'ai regretté. Alors bon, vite fait le résumé pour ceux qui ne connaîtraient pas : on est en 2035, et un virus mortel a décimé la majeure partie de l'humanité. Les survivants sont obligés de vivre sous Terre pour survivre. Certains scientifiques décident d'envoyer un prisonnier (désigné volontaire) dans le passé, pour récolter des informations sur le virus en question.
Déjà, je n'ai pas compris si c'était simplement dans le but d'en savoir plus sur le virus, ou dans l'idée après de pouvoir éviter sa prolification, et ainsi sauver l'humanité. Déjà. Mais bon ça à la limite c'est pas très grave. Le problème, c'est surtout que j'ai trouvé le film beaucoup trop long (et je rappelle que les longs films ne me font pas peur, simplement j'ai trouvé qu'il était lent, qu'on savait pas trop où on allait, et que c'était relativement fouilli donc désagréable à regarder), et pas spécialement fouillé au niveau de la psychologie des personnages, ce qui est quand même dommage dans un film d'anticipation. Je n'ai ressenti quasiment aucune empathie pour le personnage de Bruce Willis, à part au début, quand il est envoyé trop tôt dans le passé, et qu'on le croit fou. Et puis la relation qu'il entretient avec Madeleine Stowe ne m'a semblé à aucun moment réellement logique ou cohérente ; elle aussi le croit complètement taré, et puis à un moment donné, elle a une révélation et le prend en pitié et en amitié (et plus si affinités). Oui, mais non.
La réalisation m'a aussi dérangée, parce que je l'ai trouvée trop crue, et donc manquant de subtilité. Mais là je veux bien, parce que le personnage est dans le flou, qu'il est perdu et très seul, et donc forcément, on va pas nous sortir de jolies images sépia à la Jeunet et son Prout-Prout à tire-fesse larigot. Par contre, ça m'a amusée parce que j'ai bien vu d'où venait l'influence de Dupontel dans la réalisation. Mais bref, tout ça pour dire que j'ai trouvé ça brut de décoffrage ; quand on voit les scientifiques qui parlent presque comme des robots et qui sont tous contre lui, encore une fois, je trouve que ça manque un peu de finesse et que ça manquait l'objectif, un peu.
Et puis alors la fin. LA FIN ! Bordel. Ça n'a pas du tout influencé mon avis sur ce film, mais elle a valu une discussion sans fin avec Mohamed Couscous [attention, spoiler]. Parce que si le grand James Cole meurt devant les yeux du petit James Cole, pourquoi le petit ne meurt-il pas en même temps que le grand ? Ils ne forment qu'une seule et même personne, alors comment se fait-il que les deux se trouvent au même moment, au même endroit ? S'il meurt dans le futur, pourquoi n'est-il pas rayé du futur ? Et, surtout, tout au long du film on voit que James Cole a des flashes concernant sa propre mort dans l'aéroport, sans qu'il réussisse à déterminer qui meurt, justement. Mais on apprend à la fin que c'est lui. C'est donc qu'il a déjà vécu cette scène, pas vrai ? Donc c'est pas la première fois qu'il retourne dans le passé pour enrayer (ou pas) le virus. Le petit James Cole est-il donc condamné à revivre cette scène encore et encore ? Comprendre : n'y aura-t-il jamais de fin à cette histoire ? J'ai compris ça comme si elle devait se répéter à l'infini.
Bref, merci de m'éclairer.
Ah oui, j'ai aussi vu Fight Club, et j'ai été extrêment déçue aussi. Je connaissais la fin (merci Marcel), mais ça n'a changé en rien mon appréciation au film. Disons que j'ai beaucoup aimé le début, et à partir du moment où Tyler veut créer son chaos, et que tout part en couille, j'ai trouvé ça fort chiant et pas digne de David Fincher (AAaah... Zodiac...). Et puis pareil, à la fin, si Edward Norton (dont on ne connait à aucun moment le nom, si je ne me trompe pas) tue Tyler, c'est donc qu'il se tire une balle lui-même. Et si Tyler meurt, comment se fait-il que lui-même reste debout alors qu'ils ne forment qu'une seule personne ? Comment se fait-il que l'impact de la balle n'est pas le même chez les deux personnages ?
C'est que ça réfléchit, là-dedans...