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Floratatouille
25 novembre 2009

What the fuck is so funny about me ?

J'ai vu GoodFellas, parce qu'il fallait absolument que je voie un film de gangsters pour en commencer une analyse. Je l'ai choisi plutôt que Casino simplement parce qu'il était tard et parce qu'il dure moins longtemps (c'est une très mauvaise raison, je sais, mais je regarderai Casino quoi qu'il en soit, promis). J'ai été drôlement bien conseillée, parce que c'est un sacré bon film que voilà.
Alors l'histoire en gros (tirée d'un livre qui s'appelle Wiseguy, et qui n'est pas une fiction), c'est celle du gangster Henry Hill, dans la série grandeurs et décadences. Il admet que "As far back as I can remember, I always wanted to be a gangster" ; et c'est donc tout naturellement que, adolescent, il rejoint la grande famille de la Mafia. Mais comme il est moitié irlandais par son père, bien que moitié sicilien par sa mère, comme le personnage de De Niro (Jimmy Conway), il sait pertinemment qu'il ne sera jamais non plus un membre à part entière. Henry, il a toujours voulu être un gangster parce qu'il a toujours envié leur liberté, le fait qu'ils puissent se garer n'importe où sans avoir de PV, qu'ils jouent aux cartes jusqu'à tard dans la nuit sans que personne n'appelle les flics. Lui, il veut pouvoir aller à la boulangerie sans faire la queue. Voilà ce qui l'intéresse. Et alors qu'il est pris par les flics en train de faire du trafic de cigarettes, il passe devant le juge mais ne balance personne : il est donc dépucelé en quelques sortes, et est reconnu par sa grande famille de Mafiosos. Il s'est affranchi de la peur d'aller en prison, et c'est là qu'il devient vraiment un gangster.
C'est tout logiquement qu'il adore son train de vie ; les voitures, l'argent facile, les femmes, la drogue. Il se marie à une jeune femme juive (alors qu'il est évidemment catholique), Karen, qui sait très bien qu'il n'est pas net, mais qui ferme les yeux parce qu'elle admet être un peu excitée par le pouvoir de Henry. Et en fait je vais arrêter de raconter l'histoire, parce qu'on s'en fout un peu, quand même. Alors je dirai juste que j'ai trouvé que c'était un film formidable, magnifique, très prenant et très habile (dans la voix-off, les arrêts sur image, les ellipses, la musique...). Et puis comme je l'ai regardé en ayant en tête les trois thématiques que je dois traîter (je rappelle : violence, ethnicité, ville), je l'ai trouvé d'autant plus riche et d'autant plus intéressant. Et puis les acteurs sont simplement formidables, j'ai été assez déçue d'apprendre que Ray Liotta n'avait reçu aucun prix pour son interprétation parce qu'elle aurait été bien méritée mais Dances with Wolves a tout raflé, alors heureusement que Joe Pesci a quand même eu un oscar parce que ç'aurait été une injustice pas potib'. Joe Pesci est monstrueusement génial - d'où le titre de mon article - dans son rôle de psychopathe qui a la gachette qui le démange, et surtout très drôle, mine de rien. Et puis De Niro, très très bon. Et Lorraine Bracco, très très bonne (nudge) (par contre elle a bien morflé, elle, c'est triste).
Donc magnifique film à voir.

Du coup, j'ai aussi regardé Scarface (et le premier, hein, de Howard Hawks, avec Paul Muni qui ressemble à Bela Lugosi même que). Bah j'ai beaucoup aimé, à mon grand étonnement (oui, ça doit être un des plus vieux films que j'ai jamais vus, donc bon, j'avais quelques appréhensions mine de rien). C'est quand même un des trois films fondateurs du genre de gangster, donc à voir également parce que culte, mais surtout parce qu'il est simplement très bon (et drôle, aussi, parfois, et plutôt bien joué de manière générale).

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Commentaires
F
Ah et puis s'il a pas eu l'Oscar, Liotta, c'est pas à cause de Kevin, mais de Jeremy Irons dans le Mystère Von Bulow, où il est excellent. Un film à voir.
F
Bah ça a l'air intéressant, ça, comme nouvelle approche. Cela dit, d'après ce que j'ai vu, c'est un film britannique qui se passe en Angleterre, et moi faut absolument que mon film se passe aux États-Unis et que le producteur soit américain. Du coup, je m'y connais un peu au niveau de l'histoire du gangstérisme aux EU, mais pas du tout dans les autres pays. Et ce qui est justement très intéressant dans "GoodFellas", c'est que Scorcese a voulu réaliser un quasi-documentaire, et lui, ce qui l'intéressait, c'était le quotidien des gangsters. Leur mode de vie, leur manière de s'habiller, de manger. Leurs casses, il s'en fout (on passe très vite dessus, comme si c'était anecdotique et que la manière de remuer la sauce était beaucoup plus importante - et elle l'est, d'une certaine manière). Et ce qui résume tout, c'est à la fin (spoiler !) quand il est obligé de dénoncer tous ses complices pour se protéger, il dit très clairement qu'il adorait sa vie de gangster, et qu'elle va lui manquer. Donc c'est pas du tout par scrupule qu'il devient un homme ordinaire qui vit dans une banlieue pourrie, c'est simplement pour pas se faire buter. Et la fin est d'autant plus tragique qu'il est rattrapé par une vie qu'il déteste et qu'il a voulu fuir toute sa vie.
C
Ce soir j'ai vu Layer Cake. C'est cool aussi dans le genre film de gangsters. Même si justement ça se fout très fort des prototypes de films de gangsters, puisque le héros commence par chier sur ceux qui veulent à tout prix être gangsters pour la frime, pavaner et se faire un nom, alors que lui ne voit ça que comme un business très sérieux. Voilà voilà.
F
Bah moi je disais ça pour Howard Hugues et Scorcese, mais bon, ce ne sont que des détails.
F
Oui mais j'ai pas la même fascination pour diCaprio que toi.
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