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Floratatouille
10 novembre 2008

Tous les moyens sont bons pour faire du fric

Et faire un film sur le Petit Nicolas en est un. Je suis franchement horrifiée par ce projet, qui est, pour moi, voué à l'échec.
Le Petit Nicolas, c'est plus que des petites nouvelles et des dessins de Sempé. C'est toute une époque, et je suppose que, comme ça l'est pour moi, ça représente surtout notre enfance. Quand j'étais petite, je pensais que c'était vraiment un petit garçon qui racontait ses histoires (donc pour dire à quel point Goscinny était talentueux). Et puis au-delà de ça, le Petit Nicolas, c'est un gamin qui vit dans les années 60. Et les années 60, c'est pas les années 2000. Mathématiquement, on voit que ça colle pas. Donc déjà au niveau de la relation aux copains, ça m'étonnerait que de nos jours les enfants s'amusent encore avec des boîtes de conserve dans un terrain vague, surtout quand on sait que de nos jours ils créent des gangs au doux nom de "Bang" (cf blogamimi). Ils ne traîtent plus leurs copains de "guignols", ils ne trouvent plus que la tarte aux pommes de leur maman est "trop rien chouette".
Ben non.
Et j'ai été encore plus horrifiée de voir le casting du fameux Petit Nicolas. Parce que c'est évident que si le directeur de casting va le trouver parfait, tout le monde n'a pas la même image de lui. Que ce soit ses amis, comme Maixent avec ses grandes jambes et ses gros genoux sales, ou Agnan avec ses lunettes, ou Alceste avec son gros ventre... ben on doit avoir tous à peu près la même image, parce qu'ils ont quelque chose de fort d'un peu caricatural qui les caractérise, et parce que les dessins de Sempé étaient assez précis. Mais le Petit Nicolas, c'est le petit garçon lambda. Chacun peut l'imaginer comme bon lui semble.
Alors moi, je dis non.
Non et prout, à la fin.

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Commentaires
S
"parce qu'ils ont quelque chose de fort d'un peu caricatural qui les caractérise"<br /> <br /> j'ai copié-collé ton appréciation sur "le petit Nicolas" (le film) et j'ai trouvé que<br /> comme allitération, ça se posait un peu là!<br /> les serpents qui sifflent sur les têtes, enterrés!, de la petite bière, à peine de quoi faire rigoler les archiduchesses dont les chaussettes auraient souffert d'un doute quant à leur séccativité. <br /> en fait, je suis tombé par zazar sur ton blog, (je te raconterai comment) et je n'ai pas résisté à ouvrir encore ma gueule avé les digitalisations clavières.<br /> bises<br /> je vais faire la sieste, c'est sam'di.
F
J'ai pas lu le dernier Petit Spirou. Ceci dit j'ai lu le dernier Kid Paddle, qui est très très bien, et pourtant ça parle de jeux vidéos plein. Donc c'est pas forcément un mal en soi, faut juste savoir le traîter de manière intelligente. Et puis dans Kid Paddle il y a Horace, et Horace est formidable (les dessins animés Kid Paddle sont quand même à chier).<br /> J'ai aussi lu le dernier Edika, et il est très bien. C'était pas joué, vu comme il lui arrivait de sombrer dans la facilité. On aurait dit qu'il voulait faire du lui-même, qu'il essayait de se copier, et du coup il balançait des phrases absurdes sans queue ni tête, et l'absurbe je dis oui, mais là non.
C
Moi aussi j'aime bien le Petit Spirou. Les premières bédés. Ça se déroulait dans un environnement un peu suranné qui servait de décor à une sorte de quintessence de l'enfance. Avec des jeux crétins, des expéditions audacieuses ou des humiliations de l'enfance. Cette contrainte de s'interdire des références à la société "moderne", bah ça forçait à tirer la substance même des jeux de l'enfance, indépendamment de leur contexte.<br /> <br /> Et à partir d'un album, dieu sait pourquoi, ils se sont dit : "Bon sang, mais on est largués, là, avec nos couleurs sépia et nos héros qui ne jouent pas aux jeux vidéo ! On n'est plus du tout actuels ! Donnons-leur des téléphones portables et des consoles de jeu, ça parlera au jeune !"<br /> <br /> Et du coup, étonnamment, c'est devenu tout pourri. Parce qu'au lieu d'avoir des auteurs qui tiraient la quintessence de leur enfance pour que ça puisse se passer dans une époque antérieure (exemple : retrouver avec quoi on s'amusait quand on avait que dalle sous la main, puisqu'on ne doit pas faire de références à une technologie trop récente, ou bien se rappeler les jeux idiots qu'on pratiquait étant gosses), on a eu des auteurs qui imaginaient d'un oeil pas du tout averti les gosses d'aujourd'hui. Genre : on prend un héros, on lui file un jeu vidéo et un portable, ayé on a un gamin actuel. Bon et puis bah pour les gags, on verra, on trouvera un truc qui tourne autour de leurs gadgets modernes, là. Ils aiment bien ça, les jeunes. Et ça ne parle plus à personne.<br /> <br /> On notera d'ailleurs la pertinence du calcul, parce que c'est vrai que le Petit Nicolas, oulala, il a pas de game boy, alors ça ne parle plus à personne maintenant.<br /> <br /> Bon, cela dit c'était en lisant le dernier Petit Spirou qui était sorti à l'époque que j'avais vu à quel point c'était devenu nase. Ils ont peut-être corrigé le tir depuis, avec les 5 ou 6 albums qu'ils ont dû sortir entretemps. Mais j'en doute fort.
F
Bah j'aime bien le Petit Spirou moi, avec M. Mégot et tout. Enfin je sais pas si c'est si récent que ça.<br /> Pour rigoler j'ai imaginé un dessin animé à base de Calvin et Hobbes, et en fait ça m'a pas fait rire du tout.
C
Bah, dans les exemples (relativement) récents, regardez aussi à quel point le petit Spirou c'est devenu de la grosse merde quand ils ont voulu le rendre "actuel".
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