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Floratatouille
19 février 2009

Sometimes I think, I think all three of us got in that car...

Quelques petits trucs en vrac :

- Rubrique films (foutrement intellos) :

Forgetting Sarah Marshall est un film modeste et génial, avec un rythme parfaitement soutenu et des blagues à tomber par terre, avec un Jason Segel encore présentable, pas encore tout à fait obèse et alcoolique, avec des yeux à vous faire fondre (gaaah), et une Mila Kunis pas trop dégueu, pour ne pas dire absolument craquante (mais je dois vous dire que ce ne sont pas ses vrais nénés qu'on voit sur la photo dans le film, et heureusement d'ailleurs, parce que bof, quoi). Ce que j'aime, dans ce genre de films, c'est qu'aucun des personnages n'est caricatural, donc ils sont logiquement très crédibles. Et surtout, c'est intelligemment fait. Parce que le personnage de Peter est malheureux, et qu'il ne tombe pas subitement amoureux de Rachel quand il la voit. La rupture le détruit, il en bave et il en devient complètement con et psychopathe, ce qui est d'une part très amusant, et d'une autre part très bien vu. Et Bill Hader est un dieu vivant.

Old School aurait pu me plaire, parce que Will Ferrell, Luke Wilson et Vince Vaughn, mais en fait non. Il est regardable, acceptable je suppose, mais on dirait plus une succession de sketches qu'un film avec un fil conducteur. Les personnages se rencontrent et nouent tout de suite une relation très intime, su-per quoi, j'ai envie de dire, même pas ça se passe comme ça dans la vraie vie. Une grosse majorité des événements du film sont simplement anecdotiques et n'ont aucune (ou presque) conséquence, donc arrivent comme un cheveu sur la soupe. Enfin j'ai juste trouvé ça maladroit, m'enfin puisque Will Ferrell chante "Dust in the wind" et qu'on entend "The sound of silence", je vais pas non plus crier au désastre.

Rubrique livres (foutrement pas psychopathes) :

Mystic River
raconte l'histoire de trois garçons : Dave, Jimmy et Sean. Trois copains. Et un jour, Dave se fait raccompagner par deux flics chez lui, en voiture. Sauf que ce ne sont pas de vrais policiers, et que le garçon réapparaît quatre jours plus tard, sans qu'on sache réellement ce qui s'est passé pendant ce laps de temps. Et puis on fait un bond dans le temps, une vingtaine d'années plus tard, où un événement terrible va les réunir de nouveau tous les trois. J'ai adoré ce livre dans la mesure où on ne sait absolument pas où l'histoire nous mène, et que c'est très agréable de se laisser porter par les événements. A aucun moment on ne tombe dans le pathos facile qui nous ferait tirer des larmes, et pourtant le sujet s'y prêterait volontiers. Mais non, c'est traîté de telle manière qu'on ressent cet enlèvement comme un malaise ambiant, quelque chose dont on ne parle pas directement mais qui est omniprésent, chez Dave comme chez ses amis. Et surtout, aucun des trois personnages principal n'est exemplaire, mais ils sont tous incroyablement humains, avec leur part de vices cachés. Et parce que chacun sait qu'il peut basculer dans l'horreur à tout moment, chacun se raccroche aux petits bonheurs de la vie. Donc parallèlement aux événements atroces qui ont lieu dans ce livre, on y trouve un "hymne à la vie" (comme le dit mon quatrième de couverture) formidable.

Un tueur si proche est un livre écrit par Ann Rule, une proche de Ted Bundy. Pour vous resituer un peu, Ted Bundy est sans aucun doute un des plus grands tueurs en série que les États-Unis a connu, et surtout le plus fascinant. Parce qu'extrêmement intelligent, charismatique et très beau. Ann Rule étant une romancière, journaliste et ancienne policière, le livre est très bien construit, mais également aussi très modeste puisqu'elle ne se met à aucun moment en avant, et qu'elle dit juste le strict minimum sur sa vie. Pour ceux qui ont l'estomac fragile, sachez que les descriptions des meurtres ou tentatives de meurtres remuent assez. Mais il n'y a pas que ça, et puis pour vous préparer vous n'avez qu'à lire Le Nouveau Détective. En bref, c'est un putain de livre, parce qu'il ne sombre à aucun moment dans la facilité, ce que je craignais (en tant que farouche opposante à la peine de mort), et qu'Ann Rule a réussi à ne pas tomber dans l'admiration pour Ted Bundy, ni dans le dégoût le plus total. Et c'est donc pleine de compassion, à la fois pour lui et à la fois pour ses victimes, qu'elle retrace de manière très objective toute sa vie, avec quelques éléments qui pourraient éventuellement expliquer ses meurtres.

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